Ce palanquin a probablement appartenu à une fille ou une fille adoptive d'un shogun Tokugawa ou d'une des trois branches cadettes de cette famille qui dirigea le pays à l'époque Edo.
L'extérieur a un somptueux décor de laque noir et or dit composé des arabesques végétales traditionnelles et de jeunes pousses de pin qui servent de fond à un réseau dense d'armoiries. Le décor intérieur, composé de scènes du Dit du Genji ainsi que de motifs évoquant un bonheur annoncé (pins, bambous, pruniers, grues...), est particulièrement adapté aux processions de mariage.
En effet, lors de ces cérémonies, la future épouse prenait place dans ce type de palanquin, que l'on exhibait en compagnie de nombreux objets en laque qui attestaient la richesse de la famille. Le musée conserve aussi deux autres palanquins japonais, moins luxueux, qui avaient les mêmes usages. Ce mode de transport destiné aux femmes de l'aristocratie cessa d'être utilisé lors de la modernisation du pays à l'époque Meiji.
Dépôt du musée des Arts Décoratifs, Paris, en 1934.