Kilburne était plutôt réputé pour ses scènes de genre « Regency ». C'est toutefois à lui que l'impératrice Eugénie s'adressa pour représenter la chambre où Napoléon III était mort le 9 janvier 1873. Il exécuta plusieurs exemplaires de cette vue, dont un passé en vente chez Christie's Londres, le 17 novembre 1994, signé et daté, accompagné d'un commentaire. La vue acquise par Compiègne et qui provient de la collection Francheschini Pietri, secrétaire de l'Impératrice, en est l'exacte reprise. Sa précision permet d'identifier certains détails comme le paravent couvert de gravures de la guerre de 1870. On reconnaît sur la commode, le reliquaire de Froment-Meurice pour le Talisman de Charlemagne que l'Impératrice offrira, en 1914, au trésor de la cathédrale de Reims. Le lit métallique avait été ajouté pour faciliter les soins prodigués au malade. L'Impératrice a représenté elle-même le bureau de Napoléon III, peut-être sous la direction de Kilburne, dans une vue qui se trouvait associée à celle de la chambre et qui a été acquise en même temps.