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Grand canapé du salon de Musique

Second Empire

Mobilier

     

Les objets

Mobilier
Grand canapé confortable du salon de Musique
© Grand Palais (domaine de Compiègne) / Stéphane Maréchalle
Grand canapé confortable du salon de Musique

Londres et Paris, Second Empire

Date d'entrée à Compiègne inconnue (faisant partie du domaine privé du couple impérial, il ne fut pas inscrit à l'inventaire du mobilier sous le Second Empire).
 

 

La réfection de la garniture du siège effectuée en 2014 a permis de trouver, sur une traverse, la marque d’un fabricant anglais : « C. Hindley & sons, 154 Oxford St. » tandis que les investigations menées dans les archives des grandes maisons de soieries lyonnaises ont permis de retrouver l'origine du superbe lampas le recouvrant. Réalisé par la maison Grand Frères, on en trouve le dessin (n° 2007) exécuté par Grandbarbe en septembre 1856 dans leur livre de patrons (2e volume). Le commanditaire était M. Despréaux de Saint-Sauveur qui tenait commerce sous l'enseigne « A la perle » au 35, rue Neuve des Petits Champs à Paris. La famille Despréaux, originaire du Beauvaisis, possédait la terre de Saint-Sauveur, près de Breteuil, et pratiquait le négoce d'étoffes depuis le Premier Empire. M. Despréaux fit réaliser plusieurs tissages entre 1857 et 1861, comme le révèlent les archives de la maison Grand : en janvier 1857, 25 à 30 m en coloris cramoisi « forte qualité » ; en septembre 1857, 25 m en coloris blanc « qualité légère » ; en janvier 1858, 540 m en coloris cramoisi pour l'ameublement du palais du roi du Portugal ; en janvier 1861, 40 m à nouveau en coloris cramoisi.

Mobilier
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© Photo (C) RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne) / Thierry Ollivier
Confident du salon de Famille

Paris, Second Empire

Au Second Empire, le grand nombre de sièges présents à la fois dans une pièce frappe le visiteur mais il convient également d'en retenir la grande diversité. Parmi eux, le confident, meuble emblématique du Second Empire, est un siège à deux places ayant la particularité de permettre à deux personnes de discuter en se faisant face, tournées l’une vers l’autre. L'indiscret accueille quant à lui une troisième personne. A Compiègne, ceux qui furent installés dans le salon de Famille sont l’œuvre de Napoléon Joseph Quignon (1815-1871). Natif de l’Aisne, il s’installa à Paris où il débuta comme fabricant de sièges en 1849. Il participa dès lors à toutes les expositions où il fut médaillé à de nombreuses reprises. La couronne passa plusieurs commandes à son atelier au cours du règne. Ses créations ornent encore différentes pièces du château de Compiègne à l’instar des sièges de l'antichapelle ou du salon des Cartes.

Entré le 29 octobre 1859 au palais de Compiègne.

Mobilier
Pouf cordiforme du salon de Musique
© RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne)/ Tony Querrec
Pouf cordiforme du salon de Musique

Paris, Second Empire

Dans le salon de Musique de l'impératrice Eugénie, à un ensemble de sièges dits confortables vient s'ajouter ce pouf cordiforme de bois doré, couvert de soie et de médaillons de tapisserie. Ayant fait partie du Domaine privé de l'Empereur, il porte une étiquette livrant le nom du tapissier : « Fournier Feur de SM l'Impératrice 5 rue de Sèvres ». A. M. E. Fournier, établi 109 Boulevard Beaumarchais à partir de 1850, puis 12 Boulevard des Capucines en 1867, était présent à l'Exposition Universelle de 1867.