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L'Appartement du roi de Rome

L'Appartement du roi de Rome

Le 22 octobre 1807, Louis-Martin Berthault, architecte en charge de Compiègne, présenta à Napoléon Ier les plans pour l’aménagement intérieur du château. L'empereur détermina les grandes lignes d’une nouvelle distribution qui destine l’ancien appartement de la reine Marie-Antoinette à l’usage d’un souverain étranger qui « sera le logement le plus somptueusement meublé de la maison ». Il accueillit effectivement le roi d’Espagne, Charles IV, contraint d’abdiquer en 1808, et plus tard par, Louis, roi de Hollande, frère de l’Empereur, et son épouse, la reine Hortense. Toutefois après la naissance du roi de Rome, l’appartement lui fut attribué et il l’occupa lors du séjour impérial de 1811 alors qu’il n’avait encore que quelques mois. En 1814, Louis XVIII, de retour d’exil, le choisit lors de son passage à Compiègne en route vers Paris puis, jusqu’à la fin de son règne, il sera celui de Monsieur, frère du Roi. Sous le règne de Charles X il deviendra celui du duc et de la duchesse d’Angoulême ; devenu appartement A durant la Monarchie de Juillet, il est occupé par le duc d’Orléans. C’est là également que sont logés exceptionnellement les souverains étrangers et la princesse Mathilde sous le Second Empire.

 

Salon des Noces

Ancienne salle des Nobles de l’appartement de Marie-Antoinette au XVIIIe siècle, cette pièce a gardé son décor de boiseries de hauteur et ses dessus-de-porte peints en grisaille par Sauvage sur le thème des Muses.

Ce salon tire son nom de la présence de la tapisserie mise en place en 1808 : représentant La Noce d’Angélique, elle a été tissée d’après un carton de Charles-Antoine Coypel aux Gobelins entre 1790 et 1805. Elle fait partie de la tenture des Fragments d’Opéra d’après le Roland de Quinault (fin du XVIIe siècle).

Le mobilier de bois peint est de Pierre-Benoît Marcion et les sièges sont couverts en tapisserie de Beauvais d’après les Fables de la Fontaine.

Sous le Premier Empire, la pièce servait de salon de jeu comme en témoigne la diversité des tables : de bouillote (rondes), de tric-trac et de piquets. Face à la cheminée, se trouve une copie réduite en marbre du Moïse de Michel-Ange.