Sous le Second Empire, on utilisait encore à Compiègne le théâtre de cour édifié en 1832 par Louis-Philippe. La construction d’une nouvelle salle de spectacles fut arrêtée en 1866 et Delaunay reçut la commande du plafond. Il exécuta les travaux préparatoires, mais la guerre de 1870 interrompit l'achèvement de l'édifice, dont la décoration ne fut jamais mise en place.
Le thème retenu pour la composition est l’histoire du Théâtre. La Musique est symbolisée par Apollon qui s’apprête à monter Pégase conduit par l’Harmonie, la Mélodie lui tendant sa lyre. Prométhée accompagne la Tragédie antique qui s’appuie sur un masque, tandis que des enfants déroulent un rouleau sur lequel sont inscrits les noms des auteurs anciens. La Muse de Shakespeare, Hamlet à ses pieds, symbolise le Drame moderne. La Comédie force un satyre à se regarder dans le miroir que lui tend la Vérité qui couronne le nom de Molière. La Danse est représentée par la Danse guerrière, la Bacchanale et la Pastorale. Le musée possède de ce plafond deux esquisses. Celle-ci est sans doute celle qui fut présentée pour approbation à Napoléon III.
Signé et daté sur le pourtour Elie Delaunay 1869
Don de la Société des Amis du château de Compiègne, 2013.