XIXe siècle

Avec sa caisse arrondie, de forme « boule » ou « tombeau », cette gracieuse berline est un remarquable exemplaire de ce style de carrosserie caractéristique du Ier Empire et du début de la Restauration.

Cette voiture de ville particulièrement raffinée présente un décor peint de couleur bleu turquoise, rehaussé en bordure de panneaux de guirlandes végétales. La ligne de ceinture est soulignée d'une frise composée de couronnes entrelacées sur fond ivoire. Les panneaux de custodes, recouverts de cuir noir verni, sont décorés de faux compas et de guirlandes de fleurs, feuillages et rosaces, en métal ciselé, doré et argenté.

Le siège de cocher est en forme de baquet monté sur ressorts, courante au début du 19e siècle. La suspension est à ressorts dits en « C », du fait de leur forme, auxquels s'attachent de petites soupentes reliées à la caisse.

La collection du musée compte également trois coupés de forme « boule », deux d'entre eux étant destiné à la ville et le troisième, au voyage.

Dotée d'une caisse à brancards ajourés et de sièges en vis-à-vis, la calèche d'apparat du Prince impérial, récemment restaurée, se distingue par l'exceptionnelle qualité de sa fabrication et la finesse de son décor peint.

Aux motifs de croisillons dorés ornés de fleurs de sa caisse répond la richesse de sa garniture textile, constituée de satin blanc capitonné et de rideaux de taffetas vert à passementerie or.

Elle fut offerte à Napoléon III par son carrossier attitré, Georges Ehrler, en 1859, en guise de présent pour son fils d'environ trois ans. Ce cadeau s'inscrivait ainsi dans une tradition qui consistait à offrir de luxueuses petites voitures aux enfants royaux et impériaux d'Europe.

Le musée conserve un large éventail de voitures d'enfant, qui reproduisaient bien souvent les modèles des adultes. Destinées à la promenade en parc, elles pouvaient être tirées par une personne ou, comme c'est ici le cas, attelées de chèvres ou de poneys.

Commandée au grand carrossier parisien Mühlbacher à l’occasion de la visite en France du tsar Nicolas II en 1896, cette berline de gala était la plus somptueuse de toutes les voitures de la Présidence de la République.

Elle présente tous les attributs d'une voiture de grand luxe: caisse fermée à sept glaces, pourvue de quatre lanternes en cuivre ciselé et d'une galerie décorative en bronze, siège de cocher à housse et suspension à huit ressorts. L'ensemble de son décor, coordonné aux livrées, est aux couleurs de la République française, dont les emblèmes ornent les portières et les panneaux de brisement de la caisse.

C’est à partir de 1873 que furent constitués les équipages de la Présidence de la République, utilisés pour les déplacements du chef de l’État et l’accueil en France de ses hôtes étrangers, jusque dans les années 1920. Celle-ci, attelée à deux chevaux, était réservée au seul usage des souverains étrangers, pour la visite de l’Élysée ou pour se rendre aux galas de l'Opéra et de la Comédie-Française.

Le musée conserve trois autres voitures de la Présidence de la République: deux voitures ouvertes- calèche et grand duc- et une voiture transformable, appelée landau, qui est dotée de deux capotes se rejoignant au-dessus des portières.