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Les objets

Sculpture
Triton et bacchante
© (C) RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne) / Tony Querrec
Triton et bacchante

Vers 1865-1870

À côté de ses créations originales, Carrier-Belleuse devint un maître dans l'art de produire des éditions extrêmement soignées. Pour limiter le nombre de coutures, le mouleur recourait au creux perdu, c'est-à-dire à un moule qui était détruit pour sortir la pièce. Il était nécessaire de disposer d'un chef-modèle pour refaire le moule à chaque fois. Ce groupe en est un rare exemple et correspond à la partie principale, dépourvue d'éléments saillants. Plusieurs épreuves en terre cuite sont connues. La qualité du modelé et des détails est remarquable. L'oeuvre est également importante pour illustrer la veine baroque du sculpteur, dont on connaît plutôt l'inspiration bellifontaine et XVIIIe siècle. Il y a en effet chez Carrier une inspiration berninienne, voire rubénienne, dans la magnifique Angélique du Salon de 1866. Il existe un pendant à cette oeuvre, Faune enlevant une nymphe ; ensemble, les deux modèles constituaient une paire sur le thème du rapt tout à fait dans la tradition baroque.

Signé sur la terrasse CARRIER-BELLEUSE

Achat en vente publique, 2014.

Sculpture
La lecture
La Lecture

Vers 1860

Le style de ce groupe est marqué par le XVIIIe siècle pour la composition et des détails comme l'agencement des coiffures, les tresses relevées et nouées au dessus de la tête, à la manière de Clodion notamment. En revanche les drapés mouillés regardent déjà vers la Renaissance, amorçant la veine bellifontaine que Carrier-Belleuse exploitera plus tard. L'ensemble est d'une très belle exécution de fonte, de ciselure et de patine, particulièrement sensible au niveau des traits ou des chevelures et véritablement remarquable pour les drapés. La signature gravée et non moulée et la base réalisée dans un beau marbre noir souligné d'un filet de bronze témoignent eux aussi du soin apporté à l’exécution. Les fondeurs développèrent la production de ces bronzes de qualité, destinés à une clientèle aisée mais ne disposant pas nécessairement de moyens illimités. Certains étaient des réductions d’œuvres de grand format, d'autres comme ce groupe ne sont connus que dans une seule version.

Signé sur la plinthe A. CARRIER

Cette oeuvre a été offerte par la Société des amis du château de Compiègne en 2013.