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XVIIIe siècle

Mobilier

  

Les objets

Mobilier
Secrétaire aux enfants marins du comte d'Artois
© (C) RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne) / Tony Querrec
Secrétaire en armoire "aux enfants marins" du comte d'Artois

Paris, livré le 1er juin 1774 pour le Cabinet intérieur du comte d'Artois à Compiègne.

Ce secrétaire en armoire à abattant dissimulant sept tiroirs en partie supérieure et comprenant deux étagères dans la partie inférieure fermée à deux vantaux, présente une grande richesse de matériaux. Ornant les angles supérieurs, les deux figures d’enfants dont les corps se terminent en queue de dauphin sont particulièrement remarquables. Elles sont une réminiscence de l’art rocaille. Au contraire, les lignes droites du bâti, les différentes moulures et le décor géométrique de la marqueterie associé à celui des bronzes dorés appartiennent totalement au répertoire néoclassique.

Œuvre de Roger van der Cruse dit Lacroix, ce meuble fut livré en 1774 pour le logement dévolu au frère cadet du roi Louis XVI à Compiègne. Le comte d’Artois (1757-1836), alors âgé de 17 ans, s’installe avec sa jeune épouse dans le nouveau pavillon construit par Ange-Jacques Gabriel (1698-1782) à gauche de la cour d’honneur. En accord avec son écrin architectural néoclassique, ce meuble est emblématique des goûts artistiques du jeune prince.

Demeurant une quinzaine d’années dans les appartements compiégnois du comte d’Artois, le meuble est vendu comme bien national à la Révolution. Passant dans différentes collections privées britanniques au siècle dernier, il réapparaît sur le marché de l’art londonien en 2012. Considéré comme « œuvre d’intérêt patrimonial majeur », ce secrétaire de provenance royale a pu être acquis par l’Etat et rejoindre les collections du château de Compiègne en 2014.

Estampillé RVLC/JME

Mobilier
Pliant du salon des Jeux de la reine Marie-Antoinette
© (C) RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne) / Franck Raux
Pliant du salon des jeux de la Reine

1787

L’aménagement de l’appartement de la reine Marie-Antoinette dans la partie sud de la nouvelle aile sur jardin à partir de 1783 donne lieu à un ambitieux programme d’ameublement. Hauré, fournisseur du Garde-meuble, livre une série de 40 pliants et 12 tabourets pour le grand cabinet destiné à accueillir les jeux de la souveraine. Siège de la cour par excellence, le pliant conçu par Séné et sculpté par Vallois présente un délicat décor inspiré à la fois de l’antique (cannelures rudentées, rangs de perles et de piastres, pieds en griffes de lion) et de la nature (feuilles de lierre et couronnes de fleurs). Cette veine naturaliste est soulignée par le taffetas à motif fleuri qui le recouvre. Fabriqué à Lyon par Pernon, il est une déclinaison du textile tendu sur les murs du salon. Un écran de cheminée et un paravent complètent cet ensemble homogène. Conforme aux goûts de Marie-Antoinette, il ne sera toutefois jamais utilisé par la souveraine dont le dernier séjour à Compiègne date de 1786. Une partie des pliants est installée sous le Premier Empire dans la salle du trône du château de Fontainebleau.

Mobilier
Guéridon aux figures canéphores
© RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne)/ Thierry Ollivier
Guéridon aux canéphores du salon de Musique

XVIIIe siècle

Sur un socle de marbre blanc se dresse un groupe de trois canéphores (porteuses de corbeille) de bronze patiné et en partie doré, faisant référence à la Grèce Antique. Se tenant par la main, les jeunes femmes aux robes drapées portent sur leur tête une corbeille de bronze doré imitant la vannerie supportant un plateau de porphyre rouge. Il s'agit de l'une des oeuvres originales remontant au XVIIIe siècle choisies par l'impératrice Eugénie pour meubler le salon de Musique, comme les sièges de bois doré, le mobilier de laque ou les tapisseries.